Actions 21 décembre Carrefour
Un coup de semonce réussi.
mobilisation du 21 décembre 2007 à 13 h
Amiens,
CFDT distribution de tracts le 21 decembre.Annecy,
FO appel a une grève le 22 décembreAngers gd Maine,
CFDT Débrayage de 9 h 30 à 12 h 100 salariésAngers St Serge
, CFDT et CGT Débrayage de 9 h 30 à 12 h 100 salariés . L'action continuera lundiAix en provence,
CGT et CFDT appel a une grève le 21 décembreAnglet,
CFDT Débrayage dès 2 h du matin jusqu'à 11 h 30 150 salariés avec manifestation dans le magasinAntibes,
CGT et CFDT appel a une grève le 21 décembreBaucaire,
CFDT Distribution de tract aux salariésBègles,
CFDT Distribution de tractBrest,
CFDT Débrayage de 8 h à 11 h avec distribution de tract aux clients 110 salariés. Il restait 5 caissière en caisse.Chalons en Champagne,
CFDT Débrayage de 10 h à 12 h avec distribution de tract aux clients 110 salariés Il restait 4 caissière en caisse. Les élus FO ont débrayé contre l'avis du DSChâteau Thierry,
CFDT Distribution de 500 tract aux clientsChartres,
CFDT Débrayage avec distribution de tract aux clients le 24Cholet,
CFDT Distribution de tract aux clientsCréteil,
FO et CGT appel a une grève le 24 décembreEtampes,
CFDT et FO appel a une grève journée complète le 21 décembre 2007Evry, CFDT Distribution de tract aux clients le lundi 24 décembre
Génevilliers,
CFDT Débrayage de 2 h avec distribution de tract aux clientsIvry sur seine,
CFDT Débrayage avec distribution de tract aux clients le 24L'Haÿ les roses,
CFDT Débrayage avec distribution de tract aux clientsLorient,
CFDT Débrayage de 9 h à 12 h avec distribution de tract aux clients 70 salariésMarseille Gd Littoral,
CFDT et CGT appel a une grève le 21 décembreMarseille le Merlan,
CFDT et la CGT appel a une grève le 21 décembreMontereau,
CFDT Distribution de tract aux clients le 24Mérignac,
CFDT Débrayage de 10 h à 12 h avec distribution de tract aux clients 100 salariés avec beaucoup de caissièreNice Lingostière,
CGT appel a une grève le 24 décembreNice Lingostière,
CFDT distribution de tracts le 21 decembre.Nice Tnl,
CFDT grève le 21 décembre dès 2 heures du matin avec distribution de tract aux clientsNice,
CGT Casino en grève le 24 décembreNîmes,
Géant CFDT Distribution de tract aux clients 800 tracts délogés par la police et Carrefour bloqué par els vigilesOrléans,
CFDT Débrayage de 10 h à 14 h avec distribution de 1600 tracts aux clients 30 salariésParis Auteuil,
CFDT Distribution de tract aux clientsPortet-sur-Garonne,
CFDT débrayage et distribution de tracts le 21 decembre.Quetigny,
CGT et CFDT appel a une grève le 21 décembreReims Tinqueux,
CFDT Débrayage de 8 h à 12 h avec distribution de tract aux clients 30 salariés mais une file de voiture très, très longue.SAV Sud Ouest,
distribution de tracts le 21 decembre.Rennes Cesson,
CFDT distribution de tracts le 21 decembre.Tarnos,
CFDT Distribution de tract aux clientsTourville,
en grève le 22 décembre toute la journéeVilliers en bière,
CFDT et CGT Débrayage avec distribution de tract aux clients le 24 décembreVillabé,
CFDT Distribution de tract le 24Vannes,
Champion Nord, CFDT et CGT blocage de l'entrepot LCM d'Aire le lys 21CFDT blocage de l'entrepot LCM de Crepy en Valois
Champion
CFDT Distribution de tract aux clients le dimanche 23Chamnord, Coquelles Epernay, Gruchet le Valase, Mondeville, Perpignan, Saran, SAV Ouest (CGT), Uzès,
Des sections vont bloquer des entrepôts d’approvisionnement.
-Très bonne couverture de la presse
-Bon accueil des clients malgré l'attente aux caisses.
-Bonne participation des salariés dans nos bastions
Actions 21 décembre Carrefour
Une énorme pression de la part de la direction pour faire échouer ce mouvement.
Il est regrettable de constater, alors que FO va sur les mêmes demandes, que des délégués FO de certains magasins ont pris fait et cause pour l'employeur et ont tentés de faire échouer le mouvement. A contrario de nombreux délégués FO ont participé au mouvement.
Avec la CGT qui appelait dans un premier temps à une action le 24 décembre l'action a été commune et de nombreuses sections ont décidé d'unir leurs forces en appelant soit le 21 soit le 24 décembre.
En s'organisant en une semaine la CFDT Carrefour a montré ses capacités de réactivité et de mobilisation du personnel.
Certains directeurs peuvent se demander pourquoi dans leur magasin les personnel se sont mobilisés aussi fortement ?
La mobilisation continue
Des sections se mobilisent le 24 décembre, se sera dur mais notre message passe auprès de nos clients.
Présentation de la branche
Ces quelques données économiques sont issues du rapport de branche
En 2006, la grande distribution compte :
o 1 435 Hypermarchés ;
o 5 525 Supermarchés ;
o 4 074 maxi-discompteurs.
En ajoutant les effectifs des entrepôts et commerces de gros, les centrales d'achats et administration d'entreprises, la branche emploie 636 100 Salariés
La situation de l'emploi :
o 61% de femmes et 39% d'hommes.
o 63% de salariés à temps plein (89% d'hommes, 45% de femmes) ;
o 37% de salariés à temps partiel (11% d'hommes, 55% de femmes) ;
o 89% de salariés en CDI ;
Les grandes enseignes:
AUCHAN, CARREFOUR, CASINO, LECLERCQ, INTERMARCHE, SYSTEME U
Problématique du mécontentement
2 octobre 2007 : la FCD bloque toutes les négociations au niveau de la Branche, suite à l'application de la loi TEPA sous prétexte de la perte des exonérations de charges sur le forfait pause.
Mi-novembre le lobbying de la FCD auprès des parlementaires aboutit : un amendement rétablit ces exonérations.
Rendez-vous est pris pour le 10 décembre : la FCD se disant satisfaite de cet amendement, elle accepte de reprendre les négociations.
==> La FCD malgré la manne financière qui lui est rendue persiste dans sa volonté de remettre en cause le paiement du forfait pause des salariés à 5% en le ramenant à 2%.
Aujourd'hui la grille des salaires minima en date du 25 octobre 2005 est de 1243€ pour le premier niveau (1184 € de travail effectif (151h67 soit 35h semaine) + 59 € de pause (5%))
La dernière proposition en date du 10 décembre est de 1306€ pour le premier niveau pause incluse. Ce qui fait, soit un salaire à 1244€ plus 5% forfait pause, et donc un salaire inférieur au SMIC sur le travail effectif, soit un salaire de 1280€ et une pause de 2%.
L'assiette du Smic est définie par l'article D.141-3 du Code du travail et a été précisée par la jurisprudence. Ainsi, la Cour de cassation retient la distinction entre les sommes versées en contrepartie ou â l'occasion du travail et qui sont à prendre en compte et celles qui, n'étant pas la contrepartie du travail fourni, sont à exclure de l'assiette du Smic.
Le temps de pause n'est pas la contrepartie de la prestation de travail mais un temps de repos destiné à veiller à la santé du salarié. A ce titre, la rémunération de la pause n'a pas à être intégrée dans l'assiette du SMIC.
La grille de salaire n'est pas acceptableet le système proposé pour la rémunération du forfait pause est discriminatoire : les salariés suivant les enseignes seront rémunérés entre 2 % et 5 % du forfait pause.
La CFDT refuse toute remise en cause du paiement du forfait pause à 5%.
Les salariés majoritairement à temps partiels et en précarité entament leur 3ème année sans augmentation et avec une grille de salaire en dessous du SMIC.
Devant cette situation, la CFDT a décidé d'interpeller le ministère du Travail pour que les négociations se poursuivent en sa présence.
A cela ce rajoute, les dernières déclarations du couple Parisot-Sarkozy sur les ouvertures dominicales
Consommer le dimanche: d'accord.
Travailler le dimanche : pas d'accord!
Aujourd'hui, 7,4 millions de personnes, salariées et non salariées, déclarent travailler le dimanche, d'une façon occasionnelle ou habituelle, soit 30,1 % des personnes actives D'après l'Ifop début décembre, 53% des Français ne seraient pas prêts à travailler le dimanche, et 26% le seraient. Le rapport du CES précise que les enseignes de la grande distribution ne sont pas demandeuses de dérogations supplémentaires d'ouverture le dimanche (aujourd'hui au nombre de 5 par an).
Projet 2008
Le gouvernement « veut mettre sur la table dès 2008 la proposition de Nicolas Sarkozy que les salariés souhaitant travailler le dimanche "puissent le faire sur la base de l'accord, du volontariat, qu'ils soient payés le double".
Il y a bien sûr des prétendus volontaires au travail dominical, mais qui pourrait imaginer qu'un salarié puisse être satisfait de travailler le dimanche. Seule l'éventuelle prime sont motivante.
Pour favoriser le travail le dimanche, "la solution passe par une augmentation du nombre de jours d'ouverture, un nouveau régime de dérogations pour répondre aux demandes à proximité des grandes agglomérations et dans les zones touristiques" Les principes pourraient être : l'extension des zones avec des critères précis, le droit au refus pour les salariés, et le doublement du salaire pour les entreprises qui ouvriraient dans le cadre de ces dérogations, le passage de 8 à 10 ouvertures dominicales par an.
Magasins de meubles ouverts le dimanche
Sans attendre les négociations, le Sénat a adopté un amendement au projet de loi sur la consommation, visant à autoriser l'ouverture le dimanche des "établissements de commerce de détail d'ameublement".
Le secrétaire d'Etat à la consommation, a fait valoir qu'il y avait "urgence", des enseignes ayant été condamnées pour avoir ouvert le dimanche.
Dans le contexte général et social du commerce, la politique des bas salaires, la quasi absence de déroulement de carrière, le manque de reconnaissance de qualification et d'une manière générale les horaires contraignant (nocturnes, pas de repos le samedi, jours fériés travaillés…), ne font qu'augmenter la précarité. Les ouvertures du dimanches auront un effet d'étalement du chiffre d'affaire du lundi au dimanche, puisque le pouvoir d'achat des consommateurs n'est pas extensible. Le ministère du travail indiquait il y a 10 ans, qu'adopter le travail 7 jours sur 7 déstructurerait les PME et se traduirait par une perte de 20.000 emplois dans le commerce. Le ministre du commerce du précédent gouvernement « Renaud DUTREL » confirmant cette perte d'emploi. La formule « l'ouverture du dimanche serait créatrice d'emploi » est une contre vérité.
La remise en question du repos dominical relève d'un véritable choix de société que les intérêts de quelques entreprises ne peuvent suffire à escamoter. Un vrai débat doit précéder toute modification législative. C'est une question de démocratie.